Il y a un moment où les mots s’usent…
Il y a un moment où les mots s’usent. Et le silence commence à raconter…
Maintenant, je vais prendre la plume parce que ce que j’ai à vous dire est plus outrecuidant que le silence.
Dans quelle mesure oublie-t-on la notion du temps dessinant les visages dans nos âmes ? Quand on aime, savoir aimer. On échange nos sentiments et on commence à se connaître à la limite du possible. On colore le silence de nos rêves. On partage avec un sourire. On dort sur les roses et on laisse nos coeurs courir. On raconte nos problèmes et on trouve des solutions cachées sous des mirages. On s’envole au milieu des anges et on s’embrasse sur les nuages. On touche la lumière des étoiles et on laisse des vœux. On se baigne dans la rivière de joie et on grave les images dans nos yeux. On arrose le jardin de notre histoire d’amour passée et on récolte les bons souvenirs. On goûte la saveur du bonheur et on garde les mots pour les revivre. On se promène dans la douceur des saisons et on mélange du parfum à l’amour.
Selon Tahar Djaout : « Le silence, c’est la mort, et toi, si tu te tais, tu meurs et si tu parles, tu meurs. Alors dis et meurs ». Et comme la mort ne me fait pas peur, alors je chuchote, je jaspine et dégoise. Il est en effet rare que le silence d’une femme, soit le plus beau bijou qu’elle ait, ne soit porté. D’abord parce que le silence est l’expression la plus parfaite du mépris, puis parce que la parole perd parfois de ce que le silence a gagné, enfin la femme sage est celle qui a beaucoup à dire mais qui garde le silence. Il y a énormément de choses que j’ai tu et que je continue à garder pour moi. Les mots que l’on n’a pas dits sont les fleurs du silence. Les « Fleurs du Mal! »
J’ai longtemps cru que cesser de t’aimer, c’était comme pleurer sans verser de larmes, ou crier en silence : c’était alors inextricable et utopique. Tout compte fait, renoncer à toi, me tarir de ton amour me donnent l’occasion d’avancer, m’optimiser ou encore de me réconcilier avec moi-même. Je me sens épanouie. En revanche, le silence devient un péché lorsqu’il prend la place qui revient à la protestation; et, d’un homme, il fait alors un lâche, un être pusillanime.
Parlons de ce qui peut arriver à tous : être trahi. La prévarication est une moisissure verte et douce, comme le duvet: elle ronge en silence et par l’intérieur. Le mensonge s’abreuve de cris. La vérité se contente du silence. Sachez écouter, et soyez sûr que le silence produit souvent le même effet que la science. Alors, si la parole que tu vas dire n’est pas plus belle que le silence, ne la dis pas : j’écoute pour apprendre. J’apprends pour comprendre. Et quand je comprends, je m’écoute. En silence.
Le silence est nécessaire lorsque la décision est sans appel (« lorsque je coupe les ponts, c’est définitif! Sauf, quand je m’aperçois que je me suis trompé!!! » : tu ne t’es pas trompé, tu vas être trompé. Allez courage-vas!). Le silence est le seul signe d’une décision soit-disant irrévocable… En fait, le silence est une tranquillité mais jamais un vide; il est clarté mais jamais absence de couleur; il est rythme; il est fondement de toute pensée. Le silence n’est un outil de terreur que pour les gens qui sont incapables de se taire parce qu’ils ont obsession de la parole… Ce sont d’ailleurs des gens dont on PEUT SE PASSER.
Continues à avancer, tu y es presque.
Il arrive que l’ amour donne des ailes DE PLOMB qui font atterrir brusquement.
Et puis une porte qui claque laisse la place à une autre qui s’ ouvre à toi.
Bravo pour ta renaissance.
Merci fidèle lectrice et merveilleuse maman. Tu as (comme toujours) raison. Je t’embrasse de tout mon coeur.
Liloum33