A celui qui faisait avorter toutes ses conjointes…

« Je voudrais d’abord vous faire partager une conviction de femme (je m’excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes) : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame… [applaudissements]… C’est toujours un drame, cela restera toujours un drame. [...] » précisa Simone Veil lors d’une Assemblée Générale. Je me suis du reste demandé, à l’époque, si les hommes n’étaient pas, en fin de compte, plus hostiles à la contraception qu’à l’avortement. La contraception a consacré la liberté des femmes et la maîtrise qu’elles ont de leur corps, dont elles dépossèdent ainsi les hommes. Elle remet donc en cause des mentalités ancestrales. L’avortement , en revanche, ne soustrait pas les femmes à l’autorité des hommes, mais les meurtrit. Quelque soit les circonstances, l’avortement n’est jamais la meilleure solution. Elle est une perte, un échec, un insuccès… un véritable traumatisme pour la jeune femme.

Pire encore lorsque celle-ci n’a pas le choix. Oui, encore dans notre société, de nos jours, les hommes se servent impunément du droit à l’avortement pour le retourner contre leur conjointe : si tu n’avortes pas, je te quitte. Pour finir, ils partent quoiqu’il en soit, nous laissant seule avec notre douleur. Selon Mère Térésa : « Tout pays qui accepte l’avortement n’enseigne pas à aimer, mais à obtenir par la violence ce qu’il veut ». D’ailleurs, on sait jouer avec les mots, ainsi qu’avec les maux : On ne dit plus un avortement mais une interruption volontaire de grossesse, ceci afin de ménager l’amour-propre du fœtus. Et encore, on part du principe que l’on se déleste, non pas d’un fœtus, mais d’un simple embryon ! Et Hélène Grémillon de rajouter que : « En prétendant sauver la femme de l’esclavage de la maternité, l’avortement lui impose une autre forme d’esclavage : sa culpabilité. Plus que jamais, la maternité devient notre seul fait ou méfait. « Cette faute la suivra toute sa vie, elle y pensera jours et nuits quand bien même le père dormira sur ses deux oreilles. Ce n’est pas sur lui que reposera cette erreur mais sur elle. Même si celui-ci a joué un rôle prépondérant dans la mise en marche de l’IVG. Dans l‘âge de raison de Jean-Paul Sartre, nous pouvons ainsi lire des termes forts: « J’en conviens: un avortement n’est pas un infanticide, c’est un meurtre métaphysique. Il ajouta sérieusement : Mon pauvre Mathieu, je n’ai pas d’objections contre le meurtre métaphysique, pas plus que contre les crimes parfaits. »

PW, tu as commis des crimes. Tu as obligé, au moins deux femmes, le reste m’échappant, à procéder à un avortement. Alors que celles-ci ne le désiraient pas. Tu savais que j’étais contre l’avortement. Que tuer un être humain avant qu’il ne naisse était pour moi impardonnable. Et c’est un fait, je n’oublierai jamais ce 30 octobre 2018, jour où tu m’as traînée de force au Planning Familial de Thionville. Je ne pouvais contenir mes larmes et , toi, ton impatience. Amour meurtrier, amour infâme, amour funeste… Amour passé, amour dissolu, haine profonde. Car je t’abhorre, tu me répugnes ! Toi et tes grands discours inconsistants, ignares et stériles, tu nous as mené à l’irréparable.

Est-il possible de ne rien regretter dans la vie ? Regretter ses erreurs, ou regretter des non-actes, des ratés, des choses non dites ou des rêves non réalisés : le regret est toujours une notion négative, une forme de déception d’avoir failli un jour passé. Ainsi, nous regrettons tous avoir un jour pu être blessant envers un ami, comme on regrette ne pas avoir suffisamment dit « je t’aime » à un proche. Pourtant, de nombreux penseurs nous prouvent ici qu’il est préférable de ne rien regretter, et que le remords est une forme de nostalgie qui nous détourne du bonheur. Certes, il ne faut pas rêver, on ne revient pas en arrière. Mais en ce qui me concerne, la vie a décidé d’elle-même de prendre sa revanche sur PW. En la lui mettant à l’envers !

Rien de rien. Il ne saura jamais rien. Car seul mon bonheur personnel est en jeu. Ainsi que celui de ma … .