scribeo vim deleo

Aujourd’hui j’ai promis à Y d’enlever tous les textes dans lesquels prônent des saloperies à son sujet ! En fait, je ne suis tombée que sur les textes d’amour que je lui ai écrit. Dieu sait combien je l’aimais alors. Que s’est-il donc passé ? Mon plus chaud soleil était derrière moi, c’est là que cet après-midi, je me suis retournée pour retrouver la vie.

Je crois que je me suis perdue ! Mais que tous ces mois de séparation m’ont guidée… vers lui. Il allait mal. J’allais mal. Je vais mieux. Je veux qu’il aille mieux. Sache chéri, que vivre, c’est se guérir et se renouveler tous les jours, c’est se retrouver et se reconquérir. Je suis venue pour m’excuser de tous les maux dont je t’ai accablé, au lieu de te tendre la main pour te relever. Ainsi j’aurais atteint de grandes hauteurs et mon amour et ma compréhension de la vie auraient commencé à avoir une signification pour moi. Mon coeur était rempli d’amour mais aussi de crainte et je n’ai alors pas saisi l’opportunité de t’aider lorsque tu en avais le plus besoin. Dorénavant, il faut que je me sente grandir en conscience solidaire et en amour.

La vérité est que je n’ai jamais cessé de t’aimer, même dans d’autres bras ! Est-ce paradoxale ? Pas tant que ça ! Mais franchement, il vaut bien mieux être seule que mal accompagnée comme ce fut le cas avec M.

Y c’est l’incapacité de rester superficiel. C’est aller toujours au fond. Dans les choses, dans les personnes, dans les émotions. Comme disait Charles Baudelaire : « Ne méprisez la sensibilité de personne. La sensibilité de chacun, c’est son génie ». Et du génie, Y tu en as. Assez pour être dans mes songes. Ne méprisez pas les songes; l’amour peut emprunter leurs voix, s’ils font souvent des mensonges, ils disent vrai quelquefois. La sensibilité, celle de Y, en l’occurrence, suit le fil de ses émotions au fur et à mesure des étapes de sa vie. Et sa vie n’a pas toujours été simple. Se retrouver du jour au lendemain, père célibataire de deux jolies fleurs. Mais sache Y, que le père n’est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c’est celui qui donne l’amour. Et ça tu sais faire ! Selon Emmanuel Carrère : « Un petit garçon ou une petite fille qui prononce le nom de « papa » devrait être certain que Papa est un héros, un preux, et un père qui n’est pas digne d’apparaître ainsi aux yeux de ses enfants n’est pas digne d’être appelé « Papa ». Toi, Y, tu es un Papa. Et tu mérites amplement cette gratification. Que jamais personne ne te dise le contraire, celui-ci se fourvoierait ! Et oui Petites Fleurs, un Père qui vous tient la main, c’est comme un parapet qui vous empêche de tomber dans le précipice. Comme j’aurais tant aimer avoir votre chance !

Aussi, je te demande pardon : demander pardon n’est, sais-tu, pas adressé à quelqu’un, c’est une demande à soi-même. Trouver cette souplesse où l’on peut demander pardon, c’est voir clairement ce qui nous limite. Jusqu’à présent, ce qui me gênait était toi ! Toi la balance indécise ! Toi le juriste intraitable ! Toi et ton caractère peu courant. Mais ce que je sais est que dans tes bras je me sens exister et que je ne referrai plus les mêmes absurdités: je te soutiendrai quelque soit tes décisions, tu pourras compter sur moi, tes petites fleurs seront les miennes, tes ennuis de santé seront les miens.

Cet après-midi, j’étais heureuse, car mes lèvres pouvaient t’embrasser légalement : ceux-ci je ne les ai pas volés, je les ai juste acceptés et je n’attentais qu’eux. Ta peau contre ma peau et ton regard posé sur moi. Rien n’avait d’autre importance.

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