Ô toi qui ne me liras pas… Là-bas !
Mon Amour,
Te voilà loin de moi, dans tous les sens du terme. La distance nous sépare et tes pensées aussi. La sagesse voudrait que je te laisse en paix avec ta conscience, avec ta souffrance passée comme présente, que je ne m’immisce pas au sein de ta retraite. Mais les mots ont le pouvoir de toucher directement le coeur et l’esprit de celui qui se sent concerné. Pour cette raison, j’ai décidé de t’écrire chaque jour de ton absence. Cela n’effacera pas la distance et surtout n’effacera pas ta douleur… ni la mienne d’ailleurs. Car je m’en veux tellement de t’avoir fait du mal.
Y., par où commencer ?
J’ai tellement de choses à te dire, des choses que l’on aurait du se dire il y a bien longtemps déjà. Je suis amoureuse de toi. Tellement.
C’est bien connu, tu sais, que c’est quand la distance s’impose que l’amour transparaît le plus. Le vide de l’absence nous fait aimer plus fort. Ce sont tous les souvenirs qui nous reviennent et les larmes qui nous montent aux yeux qui prouvent à quel point on déteste être séparés. Non, je te l’ai promis. Plus de messages. Plus de manifestations. Mais laisse-moi au moins ce blog, afin d’exprimer tout l’amour que j’ai pour toi.
Pourquoi maintenant ? Parce que nous sommes à un tournant de nos vies. Personnellement, je réapprends à vivre depuis peu et m’éveille de nouveau aux autres, assez pour voir dans le rétroviseur tout ce que j’ai laissé derrière moi… Et dans quel état! Je n’avais pas le droit de te faire ça… Je n’aurais jamais dû m’enflammer pour une foutue photographie. Même si elle était dérangeante, blessante, offensante… Je me fiche de cette photo ! Je ne comprends même pas qu’elle ait pu tout détruire entre nous.
Te voir pleurer m’a profondément blessée. J’ai honte, tellement honte de t’avoir fait souffrir que j’ ai du mal à trouver le sommeil, du mal à trouver l’appétit, du mal à me regarder dans une glace. Ma conscience est trop lourde. J’ai mal… mal physiquement ! J’ai l’impression que cette semaine qui nous sépare (et qui va peut-être définitivement nous séparer) s’annonce comme un sacerdoce. Toi tu es au Paradis et moi je suis en Enfer. Peut-être est-ce tout ce que je mérite…
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