« Je serai toujours là pour toi » dixit P.

Te rappelles-tu de ces quelques mots prononcés et rabâchés y a peu de temps ? Nous étions au téléphone sur Messenger… Bien évidement! Et tu me répétais que tout changement dans ta vie privée ne bousculerait en rien notre amitié. Tu avais l’air bien sûr de toi, dis donc ! Tu prenais ce ton péremptoire que j’exècre, car je sais combien il peut être hypocrite. Toi un hypocrite ! qu’ai-je dit là ?! Oh sacrilège ! Allez, reconnais-le: cette fois tu n’as pas fait dans la dentelle… J’ignore absolument exactement quand est-ce que tu t’es officiellement mis en couple avec K., mais lors de cette période, j’ai vite compris que tu m’échappais, insidieusement. Pourquoi ? Disons-le: tu es terriblement égoïste. Ton autolâtrie est à la hauteur de ta générosité de façade. Tu es indifférent du sort d’autrui tant que celui-ci ne te concerne pas. Ce qui est terrible, c’est que ces mots résonnent encore dans ma tête: sache-le, je savais pertinemment que tôt ou tard, tu agirais de la sorte: comme un goujat! Tu m’as prise, tu m’as utilisée puis jetée comme un vieux kleenex. Après tout, le fait que je demande instamment de te revoir pour aller boire un verre et discuter, t’aurait pris un petit peu de ton temps précieux et moi m’aurait fait beaucoup de bien… Mais même ça, tu n’étais pas capable de l’entendre (dans le sens de « comprendre »). Tu m’avais promis de me remettre en main propre mon courrier arrivé exceptionnellement chez toi (dans la mesure où chez toi c’était aussi chez moi il y a fort longtemps), et même ça, ton indifférence a fait que tu n’as rien trouvé de mieux que de me le glisser en catimini dans ma boîte aux lettres. « Pour rendre service »!!! Mais à qui dis-moi ? A toi ! bien évidemment ! Tu n’as plus de temps à m’accorder au téléphone, alors te voir en personne… Oh my God ! Je demandais la lune. Tu ne viens que rarement dans les Vosges, ton temps a l’air très précieux et tu ne l’offres qu’à K. Pendant 30 ans, elle n’existait pas et puis soudain un matin qui ne ressembla pas aux autres, tu t’es dit: « Je suis trop vieux pour me décocter une petite amie, je vais faire plaisir à K. et je vais en faire ma petite amie officielle! » Une fois l’annonce passée, l’effet de surprise a dû la submerger. Mais moi ce qui me submerge c’est ton incapacité à allier vie privée et condescendance. Ta prévenance est à chier très cher! Certes tu n’es plus à caser, mais moi ce que je demande c’est un petit peu de considération et ton corps étant pris (je n’ai pas la prétention d’écrire que « ton cœur » l’est, puisque tu n’en as pas), tout n’est qu’argutie et byzantinisme. Des termes dont tu ignores le sens, tel que celui d’ »amitié » peut-être ? Je vais t’expliquer brièvement mon point de vue : K. et toi vivez un début d’idylle, une romance commencée bien tard et qui sent quelque peu le réchauffé, car tu te l’es déjà faite et mise enceinte de surcroît! « K., c’est ma meilleure amie, c’est comme ma petite sœur! » Holà ! Depuis quand couche-t-on avec la fratrie ? En plus d’être incestueux, c’est insultant. Il y a trois ans en arrière, je te faisais une scène parce que ta meilleure amie- »ex » dormait dans ton garage avec ton pull de surcroît et tu m’as traitée de folle, de furie, alors qu’aujourd’hui, vous êtes bel-et-bien ensemble. Nous avons même passé une après-midi, elle et moi, à discuter et à pleurer (enfin surtout moi) à ton sujet: elle m’expliquant qu’il n’y avait aucune ambiguïté entre vous et que je me faisais des films, mais surtout elle a passé des heures, non pas à me consoler, mais à me persuader du bien que cela me ferait de retourner dans les Vosges et donc de me séparer de toi. Pourquoi à ton avis ? Pas folle la guêpe! Son argumentation était inconsistante, mais elle parlait avec le cœur, voulant se réapproprier son bien le plus précieux: toi! Notre séparation fut programmée par tous ( mais ça, ça fera l’objet d’un autre texte). Tu ne pouvais y échapper. En d’autres termes, on s’est bien payé ma gueule! Et aujourd’hui, elle arrive à me ravir mon amitié avec toi. Conclusion: vous faites la pair. Très sincèrement, vous êtes faits l’un pour l’autre: des beaux parleurs, artificieux, comédiens, doubles, pharisiens: des imposteurs. Mais j’oubliai: « Tu seras toujours là pour moi! ». A d’autres… Merci.

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