« Retrouve dans mon silence, l’immensité de mon chagrin. Retrouve dans mes larmes, l’immensité de mon amour » (Zouli)
Il est parfois des mots qui dépassent notre pensée. Lorsque les nerfs sont à vifs, les forces mises à l’épreuve, les mots peuvent parfois dépassés les limites du raisonnable. Si je t’écris ce soir, c’est pour que l’on retrouve notre complicité passée. Elle me manque, comme Jacquouille La Fripouille manquerait à son digne maître le comte Godefroy de Montmirail. Après une grave erreur, Jacquouille le suit chez l’enchanteur Eusaebius, qui transporte par mégarde le comte et son écuyer au XXe siècle. Ces derniers temps, je me suis perdue dans les méandres de la crétinerie. Je t’ai publiquement humilié, donc il va de soi que je m’excuse publiquement. Je n’ai pas de termes assez forts pour, non pas te convaincre car il en va de la raison, mais de te persuader car il en va des sentiments, que je me suis égarée.
Rappelle-toi et comprends-moi: tu m’as toujours dit qu’il ne se passerait rien entre Karine et toi. Or le passé en est le meilleur témoin, ce n’est pas le cas. J’ai cru que je délirais lorsque nous étions en couple et que tu étais proche d’elle à un point inadmissible, mais ce n’était pas vrai. Et aujourd’hui, vous êtes ensemble, pour le meilleur et pour le … . Tu m’as trahie. Voilà comment j’ai vécu votre rapprochement si soudain et si « improbable »( selon tes dires). Elle a la chance de t’avoir connu avant moi. Crois-tu que notre amitié aurait tourné au vinaigre sans cela. C’est ta vieille amie, celle qui te connait par cœur, celle qui m’a ôtée de ta vie.
Tu ne veux pas répondre à mes nombreux messages, à ceux d’Albane (10 ans), qui est sincère et à qui je n’ai rien demandé, et tu te détournes de mes plus plates excuses. Tu sais ce que l’on dit : « la vérité est la meilleure des excuses ». Tu m’as virée de ta vie pour y mettre Karine et tu m’as tourné le dos. Mais un pardon sincère n’attend pas d’excuses. Il concède. Il donne. Il ouvre son cœur. Mais je vais te dire une chose: avec nos excuses, nous ne construisons seulement nos inactions ou nos lâchetés. Je dois admettre que tu es heureux auprès de Karine. Alors je le conçois. Vive Karine, si cette dernière parvient à te donner le sourire. Mais garde-moi un peu de toi s’il te plaît. Je sais à quel point tu peux être têtu: « l’homme est aussi un microbe têtu », mais « les femmes acceptent aisément les idées nouvelles car elles sont ignorantes; elles les répandent facilement; elles les soutiennent longtemps, parce qu’elles sont têtues ». Néanmoins le pire des butés, c’est bien toi!!!
Je t’ai heurté, toi hutin indocile, mais toi aussi tu m’as fait du mal et ça tu ne l’a pas compris. Tu t’es mis en couple avec l’improbable. Le douteux. L’insolite. Tout ce qui était invraisemblable à mes yeux a pris sens. Et voilà la problématique: tu m’avais fait une promesse un jour: celle de ne jamais te mettre avec Elle. Et tu m’as trahie. Qui est heurté ? Qui a été pris pour un pigeon au final ? C’est le bon Jacquouille sa majesté des Mouches. Tu m’as plantée un couteau dans le dos: oui dans le dos. A des kilomètres de nous, tu nous as bien pigeonnés. Lorsque tu te sentais seul, j’étais là. Lorsque tu ne l’as plus été, je n’étais plus conviée.
J’imagine ta vie. Bien rôdée, bien huilée, millimétrée. Et l’imprévu dans tout ça ? L’inattendu, l’inopiné a-t-il encore sa place ? Les accrocs, les accidents, les aventures sont-elles encore de mises ou es-tu déjà trop « vieux » pour reprendre un de tes termes favoris ? Notre rencontre a été ce à quoi l’on ne s’attendait pas: une rencontre inattendue. Et je dirais mieux , je ne voulais pas qu’elle ait lieu (le coup du bowling). La vôtre a été programmée de fait, comme un couperet qui viendrait s’abattre sur ta vie et la stopper nette. Réfléchis-y, ainsi qu’à mes excuses les plus sincères. Une amie c’est aussi là pour dire des vérités, même si parfois elles fâchent. Et moi, je suis ton Amie.
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