Lettre ouverte à ma sœur de cœur, partie trop tôt!
Ma chérie, ce matin pour moi tu étais encore vivante, puis le couperet est tombé et la nouvelle s’est propagée. Tu n’es plus. Tu en as décidé ainsi. Pourquoi ? Avec toi tout un pan de ma vie s’écroule. Je te considérait, oh parler de toi au passé, c’est affreux, mais je te considérais comme ma sœur de cœur. Avec toi qu’est-ce qu’on rigolait. Maintenant on pleure notre étoile. Je considère les trois enfants que tu laisses derrière toi comme les miens, donc ne t’inquiète pas pour eux. Te savoir sans vie, c’est comme se retrouver sans eau sur une île où il fait chaud: impossible ! Tu incarnais la vie, tu étais vivante, bien plus que n’importe qui. Regarde ce que tu nous laisse: des souvenirs impérissables, des éclats de rire, des moments de pures folies. Concevoir la vie sans toi, c’est avoir toujours un goût amer en bouche. Mon A., comme tu vas nous manquer ! Je ne vais plus lire tes dernières bêtises sur Facebook… Lieu où tu nous as laissé un message émouvant, qui me laisse pensive: « Je suis désolée de vous abandonner si vite les amis, j’espère restée gravée dans vos cœurs »(avec un émoticône qui nous embrasse). Comme c’est rageant de savoir que la fois où je suis venue manger chez toi et ton époux, c’était la dernière fois que je te voyais, folle, malicieuse, imbue de tes conneries !
Tu m’as envoûtée : au début lorsque j’ai su que mon amie sortait avec mon jeune frère, il y a de cela 23 ans maintenant, j’étais sceptique. Mais tu as définitivement laissé une empreinte indélébile, une empreinte au fer dans notre chaire. Ton humour incroyable m’a emporté « Barbiebibi ». Nous étions là à la naissance de Gabilou, pour le meilleur et pour le meilleur. Aujourd’hui il a 22 ans. Ce qui ne nous rajeunit pas ! Mais lorsque votre histoire s’est terminée avec mon frère, nous ne nous sommes pas perdues de vue pour autant. Ta bonne humeur surpassait tout: les séparations, comme les kilomètres. Comment vais-je combler tout ce vide que tu as laissé ? Je sens que la journée promet d’être longue et je n’ai plus personne avec qui partager mon humour noir. J’ne peux porter cette solitude, déjà tu me manques. Tout semble faux, j’en perds mes mots. Je vais me réveiller, ceci n’est qu’un mauvais rêve, un cauchemar. Et j’attends comme si tu allais nous dire que ce n’est qu’une de tes farces de mauvais goût. Mais non, rien ne se passe. Et tu es toujours absente. Les souvenirs ne cessent de me hanter: je revois ton sourire et tous tes mimiques. Tu vas me manquer. Tu vas me manquer. Cette nuit, je vais rêver de ton retour. Est-ce que tu viendras me voir ? Sans toi, on s’ennuie, sans toi la vie n’a plus aucune saveur. Plus de rires, plus que des pleurs. Parfois j’ai l’impression d’entendre le son de ta voix. Plus les heures passent et plus je réalise à quel point j’avais de la chance de t’avoir dans ma vie.
Tout semble faux, j’en perds mes mots et laisse place aux maux. Qu’allons-nous devenir ? A force de se chercher partout, on risque de se perdre malgré tout ce que l’on s’est promis un jour. C’est fou ce que l’on peut dire en amitié, en Amour… Mes mains te cherchent, mais tu n’es plus. Et demain aura lieu ta dernière représentation. Je n’ai pas la force d’y assister. C’est trop difficile. C’est une épreuve insurmontable, car te dire au revoir, c’est clore à jamais un chapitre de ma vie. Tu n’avais que 42 ans. Pourquoi si tôt ? Pourquoi nous faire cela à nous ? Aujourd’hui je suis en deuil, j’ai mal de toi. Mal de toi. Et ton souvenir va me hanter à jamais.
Je t’aime et jamais je ne t’oublierai. Jamais.
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